Un covoiturage est organise du Bateau pour la course
DES TROIS PIGNONS le DIMANCHE 01/03/2015 à 7h30
Lieu de la course : Noisy sur Ecole parking du cimetière, retrait des dossards avant 09h00 sur place ,départ des course 9h30 pour le 10km, 9h45 pour le 20km
Bonne course…
2 novembre un peu avant 12h heure locale je passe la ligne d'arrivée dans Central Park en 2h57'45", très content de ma performance.
Flash back
Un marathon c'est long, 42,195 km mais la préparation l'est plus encore. 8 à 12 semaines pendant lesquelles, il ne faut pas tomber malade, ni avoir trop de travail, ni...
Tout a commencé fin août sous le soleil de la Presqu'île de Gien. Après 2 mois d'arrêt suite à un lumbago qui s'est manifesté 1 heure avant le trail de Sancerre, il a fallu mettre les bouchées doubles pour retrouver la forme.
La préparation au marathon est simple, mardi fractionné court, mercredi footing, jeudi seuil, samedi footing, dimanche sortie longue. On augmente progressivement les distances des fractionnés courts, longs et des sorties longues.
10 semaines plus tard et près de 800 km parcourus sans blessure, départ pour NYC le 25 octobre avec femme et enfants. C'est notre deuxième séjour en 2 ans ! En 2012, le marathon a été annulé à cause de l'ouragan Sandy.
Pendant une semaine, nous enchaînons les visites des musées (Guggenheim, MoMA, MET...), des différents quartiers, ascension de jour et de nuit de l'Empire State Building.
J'y ajoute quelques entraînements sur le bord de l'Hudson River et à travers les quartiers sud de Manhattan. Au niveau gastronomique, pas plus d'un hamburger-frites par jour histoire de garder la ligne !
Jour de course,
Se rendre sur le lieu du départ est déjà une épreuve.
Lever très tôt vers 4h30 pour pouvoir prendre le bateau à 6h30 à Staten Island, arrivée au fort à 7h30. Puis plus de 2 heures d'attente dans le froid. Heureusement il ne pleut pas. Certains sont sur place depuis 6h30 et ne s'élanceront que vers 11h !
Puis arrive enfin la délivrance.
Juste avant le coup de revolver musique avec cornemuse, survol des hélicoptères et bateaux de pompiers crachant des colonnes d'eau. Tout y est. Un vrai film.
J'ai la chance d'être dans le premier sas de la première vague à quelques foulées de l'élite.
Le départ est donné. Tout le monde s'élance sur Verrazano-Narrows Bridge, premier pont, le plus long, près de 2 miles de traversée.
On crie, on s'encourage, on évacue le stress. Sur le pont où sommes à plus de 70 m de hauteur, le vent est très fort et souffle en rafales. Cela nous déporte sur notre droite. Le départ handicapé a été exceptionnellement aménagé en conséquence de l'autre côté du pont. La traversée du pont effectuée, la course est veritablement lancée dans les longues avenues de Brooklyn sous les hourras et les offrandes des habitants du quartier. Je mets un peu de temps à trouver une allure raisonnable, les 5 premiers kilomètres sont courus en moins de 20'. J'espère que la facture ne sera pas trop salée ! Je passe le semi en 1h26'49". C'est un peu rapide. Au final, tous mes 5 km seront effectués entre 20'45" et 21'50" mais ça je ne le sais pas encore !
Pulaski Bridge, le deuxième pont de la course nous amène aux Queens. C'est plus calme. Quelques miles plus tard, le Queensboro Bridge se profile, troisième pont qui nous mène une première fois dans Manhattan. Plus de 1000 m pour franchir l'East River. La traversée est difficile mais dans le calme. Il n'y a aucun bruit à part celui des runners. Nous sommes déjà au km 25. À la sortie du pont, une clameur s'élève tout doucement Nous entrons dans l'arène de First Av. Nous sommes des gladiateurs ! Et c'est c'est l'explosion. Des cris, du monde partout. C'est incroyable. Mais les jambes commencent à me rappeler les efforts de la semaine écoulée - pas de visite avant un marathon - la remontée vers le nord va être longue et difficile. De plus, il fait froid et il y a du vent. Beaucoup de vent et pas un peloton dans lequel se mettre au chaud. Heureusement, cela descend un peu. Les encouragements des spectateurs nous portent et nous conduisent au nord de Manhattan pour le franchissement du Willis Av. Bridge, quatrième pont. C'est un petit pont qui marque le 20e mile. Certains coureurs rencontrent violemment le fameux mur. Nous faisons un petit détour rapide par le Bronx avant de revenir dans Manhattan par le franchissement du Madison Av. Bridge, cinquième et dernier pont pour descendre la 5eme Avenue, en fait cela monte ! Et les coureurs continuent de souffrir. Certains arrêtent et pourtant ils étaient sur une base de moins de 3h !
Heureusement, arrivé à Central Park North les encouragements redoublent. Le quartier est splendide, de beaux immeubles, des musées - on est à Muséum Mile - et Central Park. Nous y voilà ! Nous entrons une première fois dans Central Park avant de ressortir à l'angle de Fith Av. et E. 59th Street. La parcours est un peu vallonné, rien de difficile mais à ce moment - 24 miles - la fatigue est bien installée et mais je maintiens l'allure. Nous longeons le sud du parc avant d'y retourner à l'angle Colombus Circle. Il reste moins d'un mile, la foule est très dense, les spectateurs se déchaînent. La porte du 26 miles est enfin franchie. Plus que quelques hectomètres et déjà le bonheur de terminer une nouvelle fois un marathon me gagne. Et c'est l'arrivée ! Je regarde le chrono. Je voulais faire moins de 2h58' : 2h57'45" objectif atteint.
L'organisation nous enveloppe d'une couverture de survie et nous fait avancer. Je n'ai pas le temps de m'attarder sur la ligne d'arrivée que j'avais été reconnaître la veille.
Direction les marches du musée d'histoire naturelle pour rejoindre toute la famille non sans avoir été félicité une centaine de fois et avoir récupéré le poncho bleu ! Celui des pingouins !
La sortie de Central Park est un nouveau parcours du combattant. Tous les accès sont contrôlés et des barrières canalisent les flots de coureurs.
Une fois aux marches, j'apprends que j'ai terminé 554eme sur près de 50530 finishers. Deuxième moment de fierté après celui de l'arrivée. Mais on ne s'emballe pas je suis à 47' du premier !
J'ai un dossard pour 2015 mais mon prochain marathon devrait être Boston 2016.
En m'économisant la semaine avant la course et avec un peu moins de vent, j'espère descendre sous les 2h55'. Nous en reparlerons.
Voilà 3 mois après la course, j'espère que ce petit récit vous a plu et qu'il vous donne encore plus l'envie de courir ou de recourir le marathon de New-York.
