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jeudi 8 janvier 2015

Ma Saintelyon


Hervé Bacon

10 décembre 2014, 00:08

Ma Saintelyon
Je me suis inscrit a la saintelyon pour plusieurs raisons. Tout d'abord, j'ai grandi au rythme des exploits des Verts, alors partir de Saint Étienne...
Courir de nuit un soir de pleine lune me plaisait aussi.
Enfin, c'est un des trails mythiques du calendrier français.
Dès la descente de la navette, les clameurs lointaines de Geoffroy Guichard m'ont ramenés quelques années en arrière, à une époque où la plupart des matchs de coupe d'Europe s'écoutaient sur les grandes ondes ( les moins de 50 ans ne peuvent pas comprendre!). Ma Saintelyon a donc commencé par une petite promenade vers ce stade mythique, soir de match qui plus est!
La météo a, par contre, eu raison de mon envie de courir sous la pleine lune! A la place, temps doux, nuageux et humide et des chemins boueux à ne savoir qu'en faire. Pour des raisons qui m'échappent, j'ai aussi lu des commentaires d'une course qui aurait eu lieu dans des conditions météorologiques quasi extrêmes. Pourquoi en rajouter alors que l'épreuve se suffit à elle-même et que la boue inhérente à la douceur de cette nuit a été une difficulté aussi redoutable qu'un sol gelé?
Avec Bruno, nous avons donc couru avec l'équipe en relais (Nadia, Guy S, gérard DAD & Guy D ) en essayant de rester à 3, ce qui de nuit, dans un important peloton, n'est pas une mince affaire.
Nous débutons avec Nadia, beaucoup de route pour sortir de St Etienne, déjà la douceur se fait sentir et amène bruno à retirer une couche très rapidement.
En arrivant sur les hauteurs, une petite brise du Nord ramène un peu de fraîcheur. Les chemins boueux ont maintenant remplacé les routes et les côtes commencent à être plus escarpées quand Guy prend le relais (heureusement que les mobiles existent pour se trouver!)
Guy S qui a voulu être malin en prenant le relais le plus court, hérite surtout du plus escarpé et du plus boueux! Montagnes russes et pentes escarpées ! Tel est pris qui croyait prendre !
Nous trouvons Gerard au relais 2 sans difficulté, les tentes de ravitaillement sont bondées et en sortant, le froid saisit, même si quelques minutes plus tard cela ne paraît plus. Gerard court également son relais sur des chemins de médiocre qualité et défoncés par les ravines. Boue, cailloux et racines découvertes par le ravinement constituaient le revêtement le plus fréquent. Pas besoin de photo pour imaginer l'état des chaussures et des pieds des coureurs! ...sans parler des odeurs!
Le petit matin est là quand nous récupérons le dernier relayeur, Guy L. Le parcours devient un peu plus carrossable ce qui permet s'améliorer un peu la moyenne, mais la fatigue commence à se faire sentir. Nous marchons de plus en plus quand nous abordons la descente vers Lyon. Il reste pourtant la cote de l'aqueduc de Chaponeau: quelle pente! Rarement vu une telle rampe sur route!
Enfin, nous arrivons à la confluence de Rhône et Saône, plus que 3 km! Ça devient bon, je me remémore les sorties d'entraînement et les courses de préparation, satisfaction d'avoir réussi à préparer cette épreuve pour la terminer en bon état et d'apprécier ces derniers kilomètres.
A l'arrivée au Palais des sports de Gerland, nous retrouvons Nadia, Guy et Gerard pour le repas des Finishers, prêts à repartir vers de nouveaux objectifs !