mardi 6 avril 2010

Mon Premier Marathon

                                               
         Après avoir pris ma retraite et pratiqué plusieurs disciplines
sportives, mon  ami et Docteur,
Gerard Aoustin m'a proposé de venir courir avec le club ASCD Jogging DRANCY
.
Après quelques séances je me suis pris au jeu . Les entraînements d' une
fois par semaine arrivèrent
à 4 fois assez rapidement, avec des compagnons extraordinaires par leur
gentillesse,
leur aide et leurs conseils pour mes premières compétitions.
Une franche camaraderie s'est installée et m'a sorti de l'isolement de ma
retraite.
Apres deux années de pratique à 61 ans passés, ils viennent me soutenir sur
mon premier
grand défi .Direction la Bretagne. Marathon du bout du monde,
Pointe du Raz - Douarnenez. Dimanche 28 mars 2010, départ 9 h 30 .
Sous un ciel gris et légèrement humide, le starter retentit et nous voici
partis
pour  42 Kms 195. La horde de coureurs s'élance à l'assaut de cette
course extraordinaire. Dès les premiers kms le rythme s'impose, 10,20
km/heure
les spectateurs nous encouragent, les tables de ravitaillements et d'éponges
placées tous les 5 kms commencent à défiler.
Pour le moment pas de fatigue et le moral est au beau fixe. Le bourg de
Beuzec et là au km 26. Les copains du club qui ne courent pas sont là pour
nous
Encourager. Les filles Véronique et Cathy, qui elles font la course en duo,
effectuent leur relai. Notre ami Daniel  Le Page est passé depuis un petit
moment. Le parcours suit son bonhomme de chemin, nouveau village Poullan
s/mer. Les kms s'accumulent. Le km 37 arrive et les petites douleurs dans
les
cuisses aussi. Mais c'est encore supportable, rien de grave et mes deux amis
Hervé et
Frédo me rassurent en me confirmant qu'ils ressentent les  mêmes douleurs.
Dernier ravitaillement, on aperçoit Bruno qui nous avait distancé, mais
pour lui aussi la fatigue commence à se faire ressentir. Allez c'est
Reparti,  le km  40 se profile et la descente sur Douarnenez et Treboul
aussi.
I faut réduire  la cadence pour éviter de chuter. Au km 41, crampe dans le
mollet gauche et je me surprends à  invectiver en criant  «barre toi»  à
cette
douleur montante. Je réduis encore un peu ma vitesse. Le km 42 est là,  le
tapis rouge de l'arrivée aussi. Je passe la ligne. Quelle joie immense quel
Bonheur. De toutes les compétitions que j'ai faites, je n'ai jamais ressenti
une telle
sensation d'avoir réussi quelque chose de mythique, d' avoir comme premier 
adversaire soi-même, hors mis les autres concurrents.
  Merci à vous tous pour ce merveilleux moment.
                   Daniel Larose